Libreville–Ntoum : les tarifs de transport grimpent à nouveau à partir de ce 9 juin

Les usagers de la route nationale reliant Libreville à Ntoum devront une fois de plus mettre la main à la poche. À compter de ce lundi 9 juin, une nouvelle tarification entrera en vigueur sur cet axe très fréquenté, conformément à une annonce de l’Association des régulateurs de la nationale, rendue publique le samedi 07 juin dernier.
Cette révision tarifaire s’inscrit dans le cadre des mesures dictées par la Direction générale des transports terrestres, qui impose désormais aux transporteurs de revoir à la baisse le nombre de passagers à bord des véhicules, dans un souci de conformité aux normes de sécurité et de confort.
Concrètement, la limitation du nombre de places par banquette a obligé les conducteurs à revoir leur capacité d’accueil, ce qui a mécaniquement entraîné une augmentation des prix. Le tronçon Rio–Ntoum passe ainsi à 1 000 FCFA, contre un tarif jusque-là plus abordable. Le segment Rio–PK12 est désormais facturé à 300 FCFA, tandis que le trajet PK12–Ntoum grimpe à 700 FCFA, contre 500 FCFA auparavant.
Ces hausses, bien que justifiées par des impératifs réglementaires, risquent de peser lourd sur les populations périphériques de la capitale, pour qui ces trajets représentent un maillon essentiel de la mobilité quotidienne. Dans un contexte économique déjà marqué par une flambée générale des prix, cette décision suscite de vives interrogations sur la stratégie d’accompagnement social des pouvoirs publics.
Car si la sécurité des passagers est primordiale, elle ne devrait pas être opposée au droit fondamental à la mobilité. Le gouvernement gagnerait à envisager des mécanismes de compensation, notamment des subventions ciblées, renforcement de l’offre de transport public, voire encadrement des tarifs pour éviter que la régulation ne se transforme en exclusion silencieuse de milliers de travailleurs et d’étudiants.